Parfois, il est nécessaire d’effectuer une ouverture de façade pour laisser pénétrer assez de lumière naturelle et de l’air à l’intérieur du logement. Cela se traduit généralement par la pose d’une large ouverture comme une baie vitrée ou une grande fenêtre. Sûrement, vous êtes conscient de l’ampleur des travaux à réaliser si bien que vous avez effectué les recherches y afférentes. Vous avez atterri sur le bon article car nous allons tout vous dévoiler sur les éléments-clés à connaître absolument autour de l’exécution des travaux d’ouverture d’un mur porteur.

Les types de murs porteurs

À priori, il est à noter qu’un mur porteur détient un rôle très important pour une maison. En effet, c’est lui qui assure la stabilité et la fondation de celle-ci, depuis le sol jusqu’à la charpente. Il est donc édifié dans des matériaux robustes et résistants tels que le béton, les briques, la pierre, les parpaings voire le bois.

On trouve en général 3 types de murs porteurs, à savoir :

  • les murs de soubassement : ceux-ci supportent la façade et les murs de refend. Ils sont construits directement sur les fondations ;
  • les murs de façade : ce sont les murs qui couvrent le bâtiment. Ils jouent le rôle de soutien de la toiture ;
  • les murs de refend : qui sont érigés à l’intérieur de la maison. Ils assurent la stabilité horizontale et verticale de celle-ci et séparent l’espace en plusieurs pièces.

La nécessité d’obtention d’une autorisation

L’ouverture d’un mur porteur, notamment de la façade, doit faire l’objet d’une déclaration préalable de travaux puisque l’aspect extérieur de celle-ci va être changé. Dans certains cas, la loi peut même imposer la demande d’un permis de construire. Adressez-vous auprès de la mairie de votre localité pour vous renseigner sur les démarches administratives et les règles d’urbanisme applicables. Une dérogation aux règlements vous soumet au paiement d’une amende voire même à la remise à l’état initial de votre façade.

Les étapes à suivre pour l’ouverture du mur porteur

Un projet de telle envergure ne doit pas être réalisé à la va-vite. Il faut respecter certaines étapes essentielles.

1. Faire appel à un architecte et à un bureau d’études techniques

Casser ou ouvrir un mur porteur nécessite l’intervention en amont d’un architecte. Celui-ci va confirmer la faisabilité du projet et déterminer aussi ses répercussions. En outre, il va s’assurer que les éléments détruits soient remplacés par une structure de support solide.

Ensuite, l’architecte va solliciter les services d’un BET qui va se charger de définir la technique, les dimensions et les matériaux les plus adaptés pour l’exécution des travaux.

2. La pose des étais

Afin de garantir la stabilité du plancher supérieur, tout au long du chantier, l’entreprise de maçonnerie va fixer des étais sur chaque côté du mur. Il s’agit de piliers métalliques verticaux qui viennent soutenir provisoirement ce dernier. Avec le risque de détérioration du revêtement du sol, il faut vérifier que le maçon utilise des cales en bois ou en caoutchouc sous les pieds des étais.

3. La pose d’un linteau IPN

L’étape suivante consiste à la mise en place d’un linteau IPN. C’est une poutre en acier qui est destinée à soutenir les étages qui se trouvent au-dessous du mur porteur, ouvert ou cassé. Pour garantir la sécurité de l’ensemble de la structure supportée, le linteau doit dépasser de 20 cm à chaque extrémité. Il pourra ainsi s’intégrer solidement dans les murs pour être scellé par la suite avec du mortier.

4. Le perçage du mur porteur

Exécuter l’ouverture d’un mur porteur comporte de nombreux risques qu’il faut éviter. Pour éviter de déstabiliser le linteau, le maçon privilégie l’utilisation d’une disqueuse au lieu d’une masse. Le mur porteur en dessous du linteau sera le premier à ouvrir. L’ouverture se fait progressivement du haut vers le bas.

5. La dépose des étais et les finitions

Lorsque l’ouverture du mur est achevée et que le mortier a séché, l’artisan procède au retrait des étais. Il va combler les vides laissés par les bastaings, ainsi que les irrégularités, avec du mortier et il va appliquer ensuite un enduit de finition.

Pour uniformiser les arêtes, le maçon va effectuer des retouches. Ensuite, il va repeindre les murs abîmés et mettre les joints entre les revêtements de sol des deux côtés de l’ouverture.

 

 

 

 

 

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