La réalisation d’une maison implique une somme de conditions importante. En plus de devoir fournir le budget nécessaire, le propriétaire se trouve dans l’obligation d’embaucher une entreprise de construction. La fondation constitue la base de toute structure, il est donc impératif qu’elle remplisse toutes les conditions nécessaires à son utilisation, à savoir la solidité et la durabilité. La fondation d’une maison dépend des spécificités de la structure en question. Parmi les différents types de fondation, on retrouve la semelle filante. Cet article va nous permettre de mieux comprendre cette partie de la construction et la manière avec laquelle elle est façonnée.

Focus sur la semelle filante

Comme le rôle d’une fondation est de transmettre et de répartir la charge supportée par une structure dans le sol, elle doit alors être conçue en fonction de la qualité de ce dernier et de la configuration de la structure à ériger. Le constructeur peut alors envisager de concevoir une fondation superficielle ou une fondation profonde. La fondation superficielle, également appelée semelle filante est un type de fondation que l’on retrouve sous les murs ou les voiles porteurs d’un ouvrage de maçonnerie. On l’utilise généralement sur des structures supérieures à 20 m² , implantées sur un sol doté d’une bonne portance. La semelle filante est également recommandée sur un sol où le risque de gel est particulièrement élevé.

La réalisation d’une semelle filante

La conception d’une semelle filante pour une structure doit suivre des étapes incontournables.

    • Délimitation et creusage de fouille

La première étape de la réalisation d’une semelle filante consiste à délimiter la future fondation et à creuser une tranchée. Pour cela, on doit décaper la terre végétale sur une profondeur d’au moins 20 cm. On délimite ensuite l’emplacement de la semelle à l’aide d’une chaise d’implantation et de cordeaux. On trace alors l’emplacement avec une bombe de peinture. Ce n’est qu’après la délimitation que les tranchées sont creusées afin d’accueillir les semelles filantes. Cette opération peut se faire à la pelle ou à la pioche ou encore à l’aide d’une mini-pelle mécanique selon les dimensions de la tranchée. Il ne faut pas oublier de coffrer la semelle avec des planches de coffrage avant d’installer l’armature et de couler le béton.

    • Le ferraillage de l’ouvrage

Avant d’entamer le ferraillage, il faut niveler et compacter le fond de la fouille à l’aide d’une dame manuelle. On vérifie ensuite sa planéité à l’aide d’un niveau à bulle. On représente alors les murs au cordeau traceur à la surface du béton de propreté. Après ça, on positionne les armatures de semelles au fond des tranchées suivant l’axe du mur. En général, il faut utiliser entre 3 à 6 ferraillages pour les semelles filantes. Il est également possible de surélever les armatures de 4 à 5 cm avec des cales en plastique pour un meilleur enrobage.

    • Le coulage et la finition

La dernière étape de la conception de la semelle filante consiste à couler le béton et à assurer la finition, tout en passant par la mise à niveau. Pour cela, le béton est coulé directement dans la tranchée de manière à atteindre le niveau requis. On compacte ensuite le béton à l’aide d’une aiguille vibrante. Après le coulage vient la mise à niveau de la surface du béton. La mise à niveau se fait à l’aide d’une règle de maçon ; elle consiste à ajuster la planéité de la surface du béton. Le niveau à bulle est ensuite utilisé pour évaluer l’horizontalité de la surface. La dernière opération consiste à assurer la finition de la semelle filante. Après la mise à niveau, la surface est talochée et lissée afin de lui conférer un aspect esthétique plus soigné.

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