La mise en place de plateformes proposant des dépannages ou des travaux de rénovation est un des reflets de l’ubérisation dans le secteur du bâtiment. Bien que ce phénomène comporte des points positifs, il présente également quelques inconvénients. Nous allons voir ce qu’il en est dans le secteur du bâtiment.

L’ubérisation : signification

L’ubérisation est un nouveau modèle et concept de travail qui se caractérise par une plus grande flexibilité et une rapidité du service. Ce concept a tellement fait parlé de lui jusqu’à l’heure actuelle à tel point que l’on parle d’ubérisation. Mais cet engouement suscite de nombreuses questions d’ordre économique et social. Les personnes et surtout les opérateurs économiques se demandent sur les divers enjeux et son étendue.

Voici quelques avantages de l’ubérisation

  • Un accès facile, à tout moment et en tout lieu : les personnes peuvent se connecter au système depuis leur domicile ou en déplacement, et cela est facilité par l’utilisation de smartphones.

  • Ressources intelligentes : grâce à un simple clic et à l’aide de données historiques, les planificateurs peuvent prévoir avec précision le nombre d’agents dont ils auront besoin, les compétences requises et choisir l’équipe adéquate dans leur réserve virtuelle .

  • Notifications : cette fonction permet d’envoyer des notifications par e-mail ou par SMS en cas d’urgence.

Ubérisation du bâtiment : opportunité ou fatalité ?

Selon les experts, la France est l’un des pays qui connaissent un retard par rapport à l’ubérisation. C’est dans cette optique que le gouvernement a favorisé l’ubérisation dans l’Hexagone. Le secteur de la construction en fait partie. Mais ces nouvelles mesures suscitent une certaine inquiétude quant au statut d’artisan, ce qui risque de déstabiliser les TPE liées à l’artisanat. Elles soulignent la baisse du niveau de qualification et de formation, ce qui serait assez problématique dans la mesure où les artisans se trouveront sans compétences avérées.

Il existe plus de 150 plateformes dans le bâtiment. Pour les artisans qui exercent dans le secteur du bâtiment, elles constituent un excellent moyen de développer leur chiffre d’affaires. Mais le problème est que les clients ne peuvent pas avoir une idée concrète des divers travaux réalisés.

Les experts affirment également que les géants américains ne tarderont pas à investir le marché français. On constate notamment que Google a fait l’acquisition de Nest, fabricant de thermostats intelligents. Grâce à sa plateforme « Amazon Home Services », le géant américain mise sur une prestation qui permet d’appeler directement en ligne des artisans pour la maison. De ce fait, les professionnels du bâtiment doivent contrecarrer la prise en main de la relation client par les leaders du numérique américains. En conséquence, les artisans doivent se former dans ce volet afin de rester compétitif.

Les solutions pour y faire face

Etant donné que l’ubérisation est inévitable, ies responsables affirment qu’il faudra prendre des décisions qui ne laissent pas les artisans indépendants lésés. Les plateformes doivent respecter certains critères :

  • garantir la qualité des travaux en valorisant les diplôme, la décennale ainsi que l’attestation de vigilance

  • veiller à ce que la plateforme n’impose pas les prix

  • préserver la qualité des produits ainsi que des installations

  • garantir la performance thermique des diverses solutions énergétiques proposées sur une période donnée

Mais les responsables affirment que, pour que l’ubérisation apporte de bons résultats, il faudra créer des plateformes exclusivement françaises et qui sont en mesure de rivaliser avec les géants américains. C’est le cas de NetAtmo, spécialisé dans les objets connectés pour l’habitat et Qivivo qui souhaite contrôler les factures énergétiques des foyers et leur confort par le biais de son thermostat connecté.

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