La toiture végétalisée est de plus en plus prisée pour son charme irrésistible et sa grande résistance. Elle apporte du cachet à une maison en campagne et même en ville. Loin d’être une simple décoration, elle sert également de revêtement tout comme les tuiles, les tôles et les autres matériaux dédiés à la couverture. Le sedum figure parmi les plantes les plus recommandées en matière de toiture végétale. En voici les raisons.
Une toiture en sedum résistante
Aussi appelé orpin, le sedum est un genre de la famille des plantes grasses. Ces types de plantes sont reconnus notamment pour leur capacité exceptionnelle à stocker de l’eau. C’est grâce à leur suc mucilagineux stocké dans leurs vacuoles (grandes cellules) qu’elles peuvent résister à des conditions extrêmes de sécheresse. Pour le sedum, le suc liquide est emmagasiné dans ses feuilles charnues. Si cette plante est la star des toitures végétalisées, c’est notamment grâce à sa capacité d’adaptation aux écarts de températures et aux différents climats. Le sedum peut aussi bien résister à la sécheresse qu’au gel.
Une toiture en sedum décorative et pratique
Le sedum est aussi très plébiscité comme toit végétal pour son côté esthétique et pratique. Grâce à son système racinaire, il peut recouvrir rapidement la surface de la couverture. Ce type de toit vert extensif nécessite une faible épaisseur de substrat, qu’il soit composé essentiellement de sedum ou d’autres plantes (pourpiers et mousses). Pour une mise en œuvre rapide, il suffit de poser un tapis pré-cultivé après avoir préalablement installé une couche drainante et une membrane d’étanchéité.
Le sedum garde également des couleurs fraîches toute l’année. Contrairement aux idées reçues, les fleurs du sedum offrent une diversité de couleurs, dont du rouge, du blanc, du jaune et du bleu.
Une isolation optimisée grâce au toit en sedum
Les toitures végétalisées sont aussi très appréciées pour leur performance thermique, puisqu’elles gardent la chaleur en hiver et la fraîcheur en été. Un toit végétal en sedum est encore plus performant. Il fournit une couverture parfaite garantissant une isolation thermique optimale. Pendant les périodes de sécheresse et de canicule, le sedum permet la baisse de température par le phénomène d’évapotranspiration (rejet d’eau dans l’air par transpiration). Les économies d’énergie réalisées sont estimées à 20 %.
Qu’en est-il de l’entretien du toit végétal en sedum ?
Entretenir une toiture végétalisée est indispensable pour préserver son aspect esthétique et son étanchéité. Mais comme le toit en sedum est très résistant, il nécessite peu d’entretien, soit 1 à 4 fois par an. L’intervention doit toutefois être conforme aux documents techniques de références spécifiques (DTRS).
Pour préserver sa végétalisation, une toiture en sedum requiert un système d’irrigation minimal. Les opérations d’entretien consistent ainsi à vérifier le système d’arrosage automatique. Tout comme le démoussage de toiture classique, le désherbage d’un toit végétal en sedum est également indispensable pour éviter la prolifération de certaines mauvaises herbes, voire des plantes invasives.
Pour l’étanchéité, un contrôle annuel doit être effectué en vue de l’inspection de l’ouvrage, du nettoyage des éléments d’évacuation et de la réparation des éventuels dégâts.
D’autres options en plus du sedum pour la végétalisation de toit
Une toiture végétalisée offre de nombreuses options de personnalisation. Si le sedum sert de couverture principale, d’autres espèces de végétaux peuvent être rajoutées, comme les plantes vivaces par exemple. Il suffit de jouer sur les variétés pour une floraison en toute saison. Il existe une infinité de combinaisons pour ajouter une touche personnelle décorative à l’ouvrage.
Pour un toit végétal semi-intensif, les arbustes et le gazon compléteront le sedum. Il faudrait toutefois un substrat un peu plus épais de 15 à 30 cm.
Il est aussi possible d’aménager un jardin avec des arbres et des arbustes sur le toit pour une végétalisation intensive. Cela requiert un substrat de 30 cm et plus, ainsi qu’une structure quasi-plate ou une pente inférieure ou égale à 5°. Sa mise en œuvre est bien plus complexe et plus coûteuse que celle du toit vert extensif.