Étape essentielle de toute construction, le terrassement ajuste et aplatit la topographie d’un terrain donné en vue de l’adapter aux exigences du plan souhaité. Les travaux de terrassement interviennent également lors des travaux d’aménagement extérieures (jardin, piscine). En la matière, la profondeur des creusements lors des déblais de terrain occasionne des découvertes prévues ou inédites. De cette manière, les travaux de terrassement révèlent les étapes de constitution d’un terrain et l’histoire de ses différents résidents.
1 – Les découvertes organiques
En général, les premiers déchets d’un travail de terrassement sont de nature végétale. Il s’agit des déchets verts résultant du décapage des arbres existants et du rasage des plantes et arbustes couvrant la surface du terrain. Dans une optique de protection environnementale, il est conseillé de les trier en vue de les destiner à un recyclage. Les modalités d’accès à cette chaîne de transformation des déchets verts sont à la portée de tout professionnel du terrassement et de l’assainissement.
En outre, il faut savoir que le sous sol constitue un habitat naturel d’insectes, de reptiles et d’animaux sauvages. De ce fait, les déblais permettent parfois de découvrir des terriers de limaces, de vers de terre, de fourmis, de chauve-souris, de scorpions, de souris ou de serpents. Malheureusement, ces travaux de creusement réservent également des surprises désagréables comme la découverte d’ossements animaux ou humains. Ce dernier cas relève de la compétence des autorités publiques comme la gendarmerie ou la police nationale. De ce fait, il faut leur en informer afin que l’évacuation des ossements et les investigations puissent avoir lieu. Éventuellement, le terrain deviendra une scène de crime et les travaux devront cesser jusqu’à nouvel ordre.
2 – Les matières minérales
Parmi les étapes essentielles d’une procédure de terrassement, il y a l’évacuation des terres excédentaires en vue d’un aplatissement de la zone de construction. Pour ce faire, l’engin adapté est le bulldozer. En pratique, les blocs de terre déblayés contiennent des matières minérales. Les découvertes minérales les plus fréquentes sont les gravats, l’argile, les cailloux, les granites, les calcaires, les grès, les sables, les charbons.
Il faut savoir que la présence d’une épaisse couche de roches sédimentaires, notamment de sable ou de calcaire, signifie qu’il s’agit d’une zone anciennement inondée. Pour confirmation, il est nécessaire de vérifier auprès des habitants ou de l’administration publique si c’est toujours le cas ou non. Bref, la découverte de ces matières minérales en dit long sur l’historique de la région.
A titre informatif, les matières minérales ne sont pas vaines. Plus elles sont nombreuses, et mieux c’est. En effet, elles présentent des avantages économiques, car il est possible de les réutiliser lors de la construction.
3 – Découvertes inédites et archéologiques
Lors des travaux de terrassement, on peut également trouver des déchets non biodégradables renfermés dans le sous sol. Il peut s’agir d’anciens jouets en plastique, de tuyauterie d’assainissement, de ferraillages ou de matériaux de démolition. Il est nécessaire d’effectuer leur triage avant de se débarrasser de la terre de remblais. L’objectif est d’assurer un recyclage approprié de chaque matériau. Ces idées de recyclage et de réutilisation doivent être un réflexe permanent, en guise de fidélité au défi planétaire de protection environnementale.
Par ailleurs, certains chantiers peuvent faire l’objet d’une découverte archéologique ou historique. En effet, certains travaux de terrassement conduisent à la découverte de monuments historiques, d’anciens tunnels ou même d’un sarcophage historique. Dans ce cas,il est nécessaire de les déclarer auprès la mairie concernée. L’intervention du service régional de l’archéologie dépendra de la pertinence de la découverte. Cette trouvaille historique aura également pour conséquence l’arrêt provisoire ou définitif des travaux.
