L’assainissement individuel, également désigné comme assainissement non collectif ou autonome, représente un système traitant les eaux usées domestiques des habitations non reliées au réseau public d’assainissement. Cette solution, à la fois écologique, économique et durable, contribue à la préservation de la qualité de l’eau et de l’environnement. Mais comment fonctionne concrètement un système d’assainissement individuel ? Quels sont les différents types de systèmes existants ? Et quelles règles doivent être respectées lors de l’installation, de l’entretien et du contrôle de ces systèmes ? Les réponses dans cet article !
Le principe de l’assainissement individuel
L’assainissement individuel vise à collecter, à prétraiter, à traiter et à évacuer les eaux usées domestiques sans les déverser dans le milieu naturel. Ces eaux usées proviennent des activités quotidiennes des occupants telles que la cuisine, la douche, les toilettes et le lavage. Elles sont chargées en matières organiques, nutriments, bactéries, virus, produits chimiques ou métaux potentiellement nocifs pour la santé et l’environnement. Afin d’éviter la pollution des sols, des nappes phréatiques, des cours d’eau ou des fossés, un traitement préalable s’impose.
Les différents types de systèmes d’assainissement individuel
Il existe une grande diversité de systèmes d’assainissement individuel, qui se distinguent par leur mode de fonctionnement, leur performance, leur coût et leur entretien. Parmi les principaux types, on peut citer :
1. Le système traditionnel
Le plus répandu, reposant sur une fosse septique ou toutes eaux, suivi de tranchées d’épandage. Il convient aux habitations avec un terrain suffisamment vaste, perméable et éloigné des sources d’eau. Ce système offre une bonne performance, à condition de respecter les règles de dimensionnement, de pose, et de ventilation. Son coût est modéré, dépendant de la taille de la fosse, du nombre de tranchées, et du type de sol. L’entretien nécessite une vidange tous les 2 à 4 ans et une vérification régulière du bon écoulement des eaux.
2. Le système compact
Basé sur une fosse toutes eaux, suivi de filtres compacts, il convient aux habitations avec un terrain restreint, imperméable, ou proche des sources d’eau. Malgré un coût élevé, dépendant du type de filtre, de la capacité de traitement et de la marque, ce système offre une bonne performance sous condition de choisir un modèle agréé et adapté à la charge polluante. L’entretien inclut une vidange tous les 2 à 4 ans, ainsi que le nettoyage ou le remplacement du filtre selon les recommandations du fabricant.
3. Le système écologique
Fondé sur une fosse toutes eaux suivie d’un système de phytoépuration, ce système utilise des plantes aquatiques telles que les roseaux, les iris ou les joncs, pour épurer le liquide clarifié par filtration, infiltration et évapotranspiration. Il convient aux habitations avec un terrain suffisamment grand, perméable, et ensoleillé. Offrant une bonne performance, son coût est modéré, lié à la surface du bassin, au nombre de plantes et au type de sol. L’entretien implique une vidange tous les 2 à 4 ans, ainsi que la taille ou le remplacement des plantes selon les saisons.
Les règles à respecter pour installer, entretenir et contrôler son système d’assainissement individuel
L’installation d’un système d’assainissement individuel doit respecter les normes techniques en vigueur, définissant les caractéristiques, dimensions, distances et conditions de pose. Une demande d’autorisation préalable auprès du service public d’assainissement non collectif (SPANC) est obligatoire, suivi d’une déclaration d’achèvement des travaux à la mairie. Elle doit aussi être effectuée par un professionnel qualifié, tel que Hydroc. Cette entreprise possède les compétences nécessaires dans la réalisation des travaux d’assainissement.
Concernant l’entretien, le propriétaire ou l’occupant de l’habitation est responsable du bon fonctionnement et de la conformité du système. Cela implique la vidange de la fosse septique ou toutes eaux par un professionnel agréé, avec un suivi du bordereau. Le nettoyage ou le remplacement du filtre compact, selon les recommandations du fabricant, doit être effectué tous les 6 mois à 2 ans par le propriétaire ou un professionnel qualifié. De même, la taille ou le remplacement des plantes du système de phytoépuration doit suivre les saisons et être réalisé par le propriétaire ou un professionnel qualifié. En outre, il est nécessaire de vérifier régulièrement le bon écoulement des eaux dans les canalisations, les tranchées, les drains ou les infiltrations.
Le contrôle du système d’assainissement individuel est effectué par le SPANC, couvrant la conformité, le bon fonctionnement et l’entretien. Ce contrôle s’articule autour de deux moments : le contrôle de conception et d’implantation avant l’installation, et le contrôle de bon fonctionnement et d’entretien après l’installation. Le rapport de visite détaille les anomalies, les recommandations et les délais de mise en conformité, accompagné d’une redevance pour couvrir les frais du service.